PREMIERE AMBASSADE DES ENFANTS DANS LE MONDE
Il était une fois un jeune avocat, connu pour ses poésies dans toute la Yougoslavie, qui habitait le petit village de MEDJASHI, lequel avait la particularité unique d’être très exactement à cheval sur trois États ; représentant trois religions et trois sociétés distinctes dans la Fédération de Yougoslavie, soit : la CROATIE Catholique, La SERBIE Orthodoxe et la BOSNIE HERZEGOVINE Musulmane, qui cohabitaient depuis des siècles ensemble.
Cet avocat poète émerveille ses proches et les autorités civiles en déclarant : " tous les idéaux du monde sont moins importants que les larmes d’un enfant et là où commencent les frontières, se termine le monde de l’enfance ". Pour réaliser la création du premier territoire des enfants, son père lui offre toutes les terres qui avoisinent MEDJASHI.
Aussi, le 8 juin 1991 à MEDJASHI, sur 30 km2, il crée le premier territoire des enfants, pour accueillir et protéger tous les enfants du monde sans distinction de races ou de religions, et faire respecter leurs droits, les plus élémentaires selon la déclaration universelle des Droits des Enfants de la Charte de l’O.N.U.
Son nom, DOUSHKO TOMISCH, fait le tour des Balkans et des chancelleries. Le territoire des Enfants est enfin connu comme une entité diplomatique souveraine et indépendante sur 30 km2.
Mais, en avril 1992, le rêve se brise, à cause de la guerre qui ensanglante toute la Yougoslavie. Les bombes ne font pas la différence entre adultes et enfants et le sanctuaire sacré des enfants est bombardé. Ruines fumantes, larmes et désespoir, obligent l’évacuation dans la fuite vers SARAJEVO, qui sera pour un bref instant la protectrice de cet idéal des enfants.
La Première Ambassade des Enfants dans le Monde est transférée dans la capitale de la Bosnie Herzegovine à Sarajevo. Mais à cause des problèmes politiques, et, surtout religieux, qui sont quotidiens dans cet Etat musulman, la vie devient intenable pour les enfants. Il faut partir. L’Ambassade est fermée et cherche désespérément un pays d’accueil et c’est la petite République de Macédoine qui accepte de reconnaître cette Ambassade des Enfants et de la protéger.
De Sarajevo, la Première Ambassade des Enfants dans le Monde est transférée à SKOPJE, capitale de la République de la Macédoine, le 29 avril 1992.
L’O.N.U. prête un village de toile, pour accueillir les milliers d’enfants rescapés de la guerre, et, l’aide internationale s’organise.
Quant au gouvernement de Macédoine, il offre le seul endroit où pourrait se recréer le territoire des Enfants soit une école avec des jardins, ses classes, ses ateliers, ses locaux. Bref, cela représente tout un quartier de Skopje, au pied des montagnes, à la fois dans la verdure et dans la ville.
Grâce à la ténacité persévérante d’un couple d’enseignants, Madame Gordana PIRKOVSKA ZMIJANAC, qui devient la secrétaire générale et la fondatrice de la Première Ambassade des Enfants à Skopje, et de son mari Dragan ZMIJANAC, qui en devient le directeur exécutif co-fondateur, la Première Ambassade des Enfants dans le Monde existe, et, passe du rêve à la réalité. Infatigables, ils font merveille et leur Ambassade bourdonne comme une ruche, mais les réalités sont terribles. En effet, la Macédoine subit un blocus économique de la Grèce, et la guerre continue dans l’ex-Yougoslavie, déjà frappée d’un embargo international. Tout manque, la nourriture, les vêtements et les médicaments pour faire face à ces milliers d’enfants réchappés du cauchemar.
Alors, un homme de très grand cœur, s’associe à ce couple généreux, bouleversé par la pénurie qui oblige à rationner tout, pour que survivent ces enfants qui reviennent de l’enfer. Cet homme est plus célèbre encore que le très populaire Président de la République de Macédoine dont il est un ami. En effet, c’est un artiste de talent, cinéaste, metteur en scène de théâtre qui ouvre son carnet d’adresses, voyages et multiplie les contacts diplomatiques pour aider les enfants. Son nom, Kole ANGELOVSKI, est un passeport qui apporte l’espoir à Skopje. Il est nommé Ambassadeur de la Première Ambassade des Enfants dans le Monde, et, inlassablement sillonne l’Europe, l’Amérique et l’Orient, pour défendre la cause des enfants. Ainsi avec Gordana et Dragan, Kole Angelovski suscite les vocations, étudie les candidatures et, avec la bienveillance des autorités macédoniennes, ouvre des Consulats et procède à la nomination de Consuls et Vice-Consuls honorares.
En effet sans l’aide extérieure, l’Ambassade, qui a dû gérer l’afflux de milliers d’enfants réfugiés, ne peut pas, ainsi que le gouvernement de la jeune République de Macédoine, assumer financièrement, à cause de la pénurie et de l’embargo, le budget de fonctionnement d’une telle entreprise de sauvegarde de l’enfance.
Heureusement, quelques pays se mobilisent, dont, en tout premier lieu, l’Allemagne, l’Autriche, puis l’Italie, l’Espagne et enfin la France, mais uniquement des ressortissants de ces pays et à titre privé.
Au niveau des donations en argent, ce sont les pays germaniques qui se montrent les plus généreux soit l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. c’est une des raisons pour lesquelles les transactions se font en D.M. dans toute la Macédoine.
Au niveau de l’aide matérielle (vêtements, nourriture, médicaments, fournitures scolaires, etc. …) c’est d’abord l’Italie puis, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, l’Espagne et la France qui se mobilisent le plus.
Récemment, le Consul d’Italie de la Première Ambassade des Enfants est venu accompagner un camion de 10 tonnes de vivres, qu’il a lui même conduit jusqu’à la Première Ambassade à Skopje.
Quant à la France, elle est en bonne voie pour se distinguer comme l’Italie, grâce aux six voyages humanitaires de Madame la Consul de Vaulx-en-Velin, qui pour lors, a fait des prouesses, avec l’équipe de solidarité de la Mairie de Vaulx-en-Velin (près de la ville de Lyon), pour acheminer un bus scolaire, un bus vidéo, une camionnette et des tonnes de vivres, fournitures scolaires…
Au mois de février 1998, l’épouse de l’Ambassadeur de France en République de Macédoine, en poste à Skopje, soit Madame HUNZIGER, a vu les œuvres de la Première Ambassade à travers les panneaux et les expositions à l’école-Ambassade de la rue Radika à Skopje. Elle a donc usé de son influence auprès de l’Ambassade de France en Macédoine, qui a fait au nom de la France un premier don humanitaire de 7500 D.M. (Deutsche Mark), soit environ
25000 FF à la Première Ambassade des Enfants.
Cette initiative généreuse et encourageante, démontre combien la France (Patrie des droits de l’Homme) est maintenant sensibilisée au drame humain des enfants de l’ex-Yougoslavie réfugiés à Skopje, suite aux horreurs de la guerre.
En Madame HUNZIGER, la France est maintenant bien représentée pour aider cette Ambassade, avec les autres Consuls récemment nommés depuis un an, qui œuvrent à la solidarité.
Au cours de l'année 1998, le Consul d'Antibes aidé du Consul de Marseille aini que des bénévoles des deux consulats a acheminé à ses frais une collecte globale en deux expéditions de plus de 5,5 tonnes au siège de l'Ambassade des Enfants par avion cargo et par camion.
En République de Macédoine, la Première Ambassade des Enfants est unanimement respectée, aimée et admirée ce que j’ai pu constater à maintes reprises :
Outre, les exemptions d’impôts ou de taxes, le gouvernement de la République de Macédoine n’a pas les moyens financiers de contribuer au budget de l’Ambassade des Enfants. Aussi, pour aider cette œuvre généreuse à accomplir sa mission voici quelques réalités chiffrées :
Budget annuel
: 20 000 D.M. soit 70 000 FF minimum, ce qui est très
raisonnable compte tenu de l’importance de l’infrastructure sur place et,
du corps consulaire représenté par 226 Consuls à
travers le monde.
(nourriture
– vêtements – logement – fournitures scolaires, etc. …) des 15
000 enfants et de ceux qui sont dans les camps de réfugiés
(plus ou moins 40 000 enfants).
Environ 5 FF par jour et par enfant, souvent avec les rescapés de la famille soit :
15 000 x 5 = 75 000 FF par jour ou équivalence.
Exemples : les soins à donner aux enfants, l’achat de médicaments introuvables, les pneus pour les bus scolaires de marque française non fabriqués dans l’ex-Yougoslavie (parce qu’anciens), les pièces de rechange du matériel bureautique…Je rappelle pour mémoire que personne ne perçoit de salaire et tous les permanents de l’Ambassade des Enfants sont bénévoles.